Accueil Société Fathi Boulila, Docteur en philosophie herbale, ergothérapeute, énergéticien, spécialiste de la médecine chinoise : Un parcours détonnant et éclectique

Fathi Boulila, Docteur en philosophie herbale, ergothérapeute, énergéticien, spécialiste de la médecine chinoise : Un parcours détonnant et éclectique

Le docteur Fathi Boulila est docteur en philosophie herbale, ergothérapeute, énergéticien, spécialiste de la médecine chinoise. Il pratique également l’acupuncture, la sophrologie, l’hypnose, le shiatsu, et j’en passe. Comme tout commun des mortels, familière des bonnes vieilles médecines traditionnelles et familiales, mais comme toute journaliste, curieuse et ouverte aux pratiques, nouvelles pour nous, fussent-elles millénaires, nous avons voulu en savoir plus et rencontrer ce médecin pas comme les autres.

Vous êtes spécialiste de philosophie de thérapie herbale, ergothérapeute, énergéticien, ainsi que de médecine chinoise. Autant de disciplines peu connues et peu pratiquées chez nous. Sont-elles compatibles ?

Ces médecines sont peu connues et peu pratiquées en Tunisie, certes, mais elles sont totalement compatibles. Toutes relèvent de la médecine Ayurvédique. Cette médecine globale envisage l’homme dans sa totalité, c’est-à-dire dans son corps, dans son esprit, dans son âme. Elle est à la fois une médecine, une philosophie et un art de vivre. Depuis 1982, l’OMS reconnaît l’ayurveda comme une médecine à part entière. Actuellement, ces médecines sont connues et pratiquées partout dans le monde. En 1980, me trouvant à Pékin où je m’intéressais à la peinture chinoise —car j’ai parallèlement un diplôme d’ingénieur décorateur et arts plastiques— et m’y trouvant pour six ans, j’ai choisi de rejoindre l’IVGE, un groupe international d’énergie vitale, et j’ai obtenu mon diplôme de médecine chinoise.

N’y a-t-il pas une certaine méfiance du public mais aussi des professionnels à l’égard de ces thérapies peu conventionnelles ? Méfiance due peut-être au manque de connaissance ou d’information ?

Je pratique ces thérapies pluridisciplinaires depuis plus de 33 ans. Au début, certes, il existait une méfiance de la part du public, ainsi que des médecins. Méfiance due, certes, au manque de connaissance et au rejet de l’information. Ensuite, il s’est agi pour eux d’une «médecine alternative». Je déteste, quant à moi, cette appellation dévalorisante. Je préfère dire «médecine parallèle ou juxtaposée».

Actuellement, et depuis déjà une vingtaine d’années, des médecins m’adressent leurs malades, se soignent chez moi et m’envoient leur entourage. Mais ce qui me semble le plus important, c’est que, à la demande de la faculté de Médecine et même des médecins de libre pratique, j’ai formé des médecins et des spécialistes.

Aujourd’hui, nous vivons un grand mouvement de retour vers la nature, vers les pratiques traditionnelles. A quoi est-ce dû, selon vous ? A une mode ou un nouveau mode de vie ?

Nos ancêtres ont toujours pratiqué des thérapeutiques traditionnelles, essentiellement puisées de la médecine prophétique telles que les ventouses et la phytothérapie… Actuellement, le bien-fondé de ces pratiques est scientifiquement prouvé. Nous accédons donc à un nouveau mode de vie, un retour à la nature, animés d’une totale conviction.

La Tunisie a une longue pratique des médecines traditionnelles. Elles sont encore profondément implantées dans les mœurs. Vous y referez-vous ?

En Tunisie, les pratiques traditionnelles sont encore entre les mains de «charlatans» comme on les appelle. A l’étranger, ceux-ci portent le nom de «guérisseurs». En tant que «conseiller», j’ai toujours pris en charge ce genre de personnes qui, dans certains pays, ont presque un statut de médecin reconnu par la loi.

Vous pratiquez également la médecine chinoise. Il y a quelques années, des médecins chinois avaient exercé en Tunisie. Puis on n’en a plus parlé. Les patients adhèrent-ils à cette médecine ?

Effectivement, des médecins chinois —dont d’ailleurs un grand ami— exerçaient avec succès en Tunisie, tout particulièrement en acupuncture. Tout particulièrement pour lutter contre la douleur. Les patients y adhèrent.

Vous avez étudié la médecine aux USA. La faculté de Tunis a-t-elle intégré ces spécialités que vous pratiquez ?

Comme je vous l’ai dit, elle les a intégrées au niveau des médecins et pas encore au niveau des étudiants.

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